Page:Adam - L’Enfant d’Austerlitz (1901).djvu/190

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que notre Denise, sa fille, conçue de lui et née de toi, ma Virginie, en même temps que naissait mon édouard. Ne craignons point : l’un et l’autre ont toujours les mêmes yeux clairs de la petite bavaroise qui fut son amour de guerre : ces yeux qu’il dessinait à la sépia, d’après toi qui ressemblais à l’inconnue, toi, qu’il a choisie pour ce souvenir, sans doute… leurs yeux prennent le même éclat à mesure que leurs corps grandissent. Tu verras ! Nous vieillirons heureuses si ces yeux-là s’éblouissent par les regards d’un amour que nous leur aurons préparé, et que nous saurons ressentir en le voyant éclore. Ah ! Chère Virginie, à Dieu ne plaise que rien puisse anéantir notre espoir de cette heure-là… je te baise les joues bien fort, ma bonne. " Aurélie, comtesse de Praxi-Blassans. " à madame veuve Virginie Héricourt chez Messieurs Lyrisse, au château des ducs, par Varangéville-Lez-Nancy, en Lorraine : " ma belle-sœur, s. M. Le roi Louis Xviii désire connaître clairement les fidèles de la première heure ralliés aux principes de l’ordre et de la religion. Il importe que les nôtres donnent l’exemple de la confiance dans l’éducation chrétienne. S. A. R. Le comte d’Artois ne manquera point d’octroyer les faveurs de sa haute protection aux membres d’une famille amie du trône. Je ne doute point, ma belle-sœur, que vous n’obtempériez au commandement suprême, s’il vous tient à cœur de voir, dans l’avenir, votre fils et les miens pourvus de la bonne façon. Je n’ai point sujet de craindre que Buonaparte rétablisse jamais ses affaires. Dès ce jourd’hui l’enseignement de l’université donnera de mauvaises