Page:Adam - L’Enfant d’Austerlitz (1901).djvu/315

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gers, celle-là sublime de splendeur et d’immortalité. Ce que l’oncle Edme avait enseigné de Jean-Jacques, ce qu’avaient chanté Herminie et déclamé Corinne obséda quotidiennement la mémoire d’Omer. On ne vivait libre qu’au milieu de la nature épanouie. C’est le désir de perpétuité, que signifie le goût réciproque des sexes. Ainsi, propageant l’existence des races, l’homme restreint les vigueurs fatales de la destruction. Et voilà les raisons divines des joies que procure la volupté.

La résistance à la mort fut le vœu des philosophies échangées entre les cousins. Édouard en appelait à ses souvenirs de Lamartine :


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Et ils confièrent à l’amour le soin de leur faire vaguement comprendre la beauté des harmonies naturelles. Écoutant Édouard louer poétiquement Denise, Omer espéra qu’un jour il serait aimé d’une jeune fille désirable. À deux ils créeraient la chair d’une humanité qui éterniserait sa vie.

Édouard récitait encore :


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