Page:Adam - L’Enfant d’Austerlitz (1901).djvu/322

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sonnes de naissance, dans les régiments ? Nous préférons penser que tu cèdes à un entraînement passager dont tu montreras bientôt un vif repentir.

« Aime Notre Seigneur Jésus-Christ, mon cher frère, de tout ton cœur. Nous prions pour toi ; nous commençons une neuvaine à l’intention de sauver ton âme ; et notre bonne directrice et sainte Mère Honorine Sainte-Véronique-de-l’Image s’associe à nos exercices pieux.

« Je t’envoie par la malle-poste un paquet de livres que publie la Société des Bonnes Lettres sous le patronage de M. De Chateaubriand. Tu puiseras dans ces lectures, si Dieu le veut, des avis salutaires, sous les fleurs les plus belles de notre littérature.

« À revoir, mon frère, au nom du Sacré-Cœur et de Marie.

« DENISE HÉRICOURT.

« P.-S.Mme la marquise d’Espard nous a fait don, à Delphine et à moi, d’un rosaire à grains d’argent, avec un grain d’or toutes les dizaines. Cette faveur, venant d’une des plus grandes dames de l’aristocratie française, me rend folle de bonheur. J’espère que tu te réjouiras de même.

« Donne le bonjour à Édouard de notre part, de la mienne surtout. Qu’il n’oublie point tout ce qu’il m’a promis. »



Gênes, 13 d’avril 1821.
« Mon cher conscrit,

« J’ai tant d’affaires que je t’écris trop rarement. Il faut qu’un biscaïen de la Sainte-Alliance des tyrans m’ait traversé la cuisse dans la plaine de Novare, le 8 courant, pour que je trouve le loisir de tracer à ton adresse ces quelques lignes, et cela sous les combles