comme l’enfant d’Austerlitz. Vive l’empereur ! À bas les Bourbons et les tyrans ! Ma femme va bien, et je t’embrasse solidement, va !
« Inutile de m’écrire ici, pendant les vacances des étrennes. Je pars à cheval pour Béfort, où il faut que j’annonce à temps la catastrophe qui anéantit, pour l’heure, nos projets.
« Un incendie a éclaté dans la ville. Un mur en flammes s’est écroulé sur plusieurs élèves de l’école de cavalerie accourus pour combattre le fléau. Il y en eut de tués qui étaient de notre bord. Dans la poche d’un cadavre on a trouvé à l’hôpital quelques papiers compromettants. La police fait des perquisitions. On arrête plusieurs des nôtres. On saisit les courriers. Donc, motus ! Bonjour aux moulins !
« Mille grâces pour tes bons souhaits de nouvel an. Que l’an 1822 de Notre Seigneur Jésus-Christ te rende la paix du cœur et de la conscience.
« Sois pieux, Omer, et tu m’ôteras beaucoup d’afflictions. Il semble que le seigneur se plaise à me les envoyer toutes. Mon père était venu de Saumur m’em-