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À Monsieur Omer Héricourt,
au Collège de Saint-Éloi en Artois


ÉTUDE DE Me PIERQUIN
NOTAIRE À DOUAI
Ce 20 de juillet 1822.


« Monsieur.

« Mme veuve Cavrois, votre estimée tante, me prie de vous représenter que Madame votre mère s’est fait, depuis l’an 1814, adresser régulièrement les quartiers de l’usufruit qui lui est échu dans la succession du colonel Héricourt. Au moment où vous atteignez l’âge d’homme, M. Le comte de Praxi-Blassans, votre tuteur, désire que vous appreniez comment furent employés ces revenus. Mme Héricourt a touché, depuis quatre ans, sans exception, comme la loi l’y autorise, les sommes que les Moulins-Héricourt et la Batellerie de la Scarpe, d’abord, puis les Charbonnages de Rœux et la Banque d’Artois ont versées, pour jouissance d’intérêt, aux détenteurs de chaque part de la Compagnie Héricourt. Ces sommes, importantes dans l’espèce, s’élèvent environ à cent mille livres et plus. Aucune d’elles ne fut employée, que l’on sache, à votre usage personnel, vu que Mme Cavrois paye votre entretien et pension chez les Pères, d’après son plaisir, et Mme De Praxi-Blassans l’entretien et pension de votre sœur Denise chez les dominicaines ; vu que votre bisaïeul et parrain pourvoit aux frais de la vie commune au château des Ducs. Selon toute apparence et d’après des renseignements certains, madame votre mère a soutenu, par le moyen de cet argent, des œuvres pieuses, entre autres celle des Missions Apostoliques en France, celle des Bons Livres et des Bonnes Lettres. Elle a contribué à l’édification de la basilique de Saint-Ignace à Nancy, par l’achat de trente vitraux an-