Cette page a été validée par deux contributeurs.
lui disait : « Je t’admire et je t’adore, parce que tu as ouvert l’ère nouvelle de l’amour, et que ton sang va la sanctifier… »
Philippe se sentait tout ébloui, en dedans, d’une gloire indicible. Il se plaça de lui-même devant le poteau et il effeuillait les lilas pendant la lecture de l’arrêt de mort. Repris aux mains de l’ennemi, le conseil de guerre le condamnait pour trahison.
— Vous n’avez rien à ajouter ?
— Non… J’ai préféré mourir à tuer… Me voici prêt à subir… le sort…
On s’écarta. Une minute, il embrassa du regard l’esplanade, le carré des troupes luisant sous le jeune soleil, et les douze exécuteurs qui s’avançaient. Au-dessus d’eux, sur la terrasse, Philomène se tenait