Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/186

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_ LE sEm>isN1· NOIR I 18i — Aussi n’avez-vous aucun droit aux privautés. - Quêteriez-vous, madame, une déclaration... qui vous donnerait le droit, à vous, de me rabrouer ensuite?... Pas si bête! Guichardot n’est pas si bête,chère madame! · Elle me nargua de l’œil avec l’air de me dire que les raisins étaient trop verts... Je n’aime point qu’on me tance, même gentiment, ni qu’on me déclare en infériorité. Aussi je lui portai vite le coup droit de mon soupçon : — Guichardot n’est pas si bête... chère madame! Il sent que la place est prise... Eh! oui. Jouez l’étonnement.. Demandez-moi le nom avec une voix ironique, qui vous prêlera l’air de croire à une plaisanterie... Vous riez! C’est mieux! · — Il faut que je rie, à moins de me fâcher... Vous êtes comique!... _Je haussai les épaules. La dame était manifestement touchée. La pâleur de l’émotion chassait l’incarnat de ses pommettes. En même temps, une lueur de colere illuminases yeux. Elle me détesta. Le coin gauche de ses lèvres, plus retroussé qu’a l’ordinaire, tremblait convulsivement sur le sourire impuissant aime duper — Je suis `positif, -ajoutai-je.- C’est ma force...auprès des femmes elles-mêmes. Adreite, elle se hâta de détourner la conversation en simulant l'indiférence devant mon attaque. — Alors on ne vous résiste pas? Je lui montrai les muscles de mes bras, en lui certifiant que la violence m’avait toujours réussi. Elle se récria : -— Et les pères, les maris, les gendarmes?