Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

309. LE sauveur Nom de la vie l’ont fatiguée. Le prêtre lui promet plus que tu ne peux lui promettre. _ Tri0mphant,jem’arrêtai,carilhésitaitamedémentir. — Vous la croyez pieuse à ce,p0int‘? - demanda- t·il enfin a son amoureuse qui palpitait. — Oui! — s0upira—t-elle, avec l’émoi de s’avouer ma complice. Il hocha la tète et détourna les yeux. Je le pressai plus vivement : —-— Veux-tu donc obliger 1\l“‘° Goulven En subir, par compassion, une chaîne que tu tentes de briser, quand elle souhaite aussi, très obscurément, s’af- ranchir pour mieux faire son salut? Veux-tu l’em— barrasser éternellement d’un lien qu‘elle estime indéfectible, lorsque ton désir caché va mystérieu- sement le rompre?... — Songez à cela! — appuyait la veuve. — Évidemment, ce serait injuste de ne point la libérer à présent, si, dans l’intimité de son âme, W Yvonne aspire à cette libération... Même quand j’im- pose un silence tres sévère a ma vanité conjugale, je 'reste persuadé qu’elle m’aime et qu'elle n‘a jamais eu l’idée d’une séparation. A mon avis, elle m’aime; et elle se désolerait affreusement au premier soupçon d’une infidélité sérieuse... ··- — Oh! — rétorqua madame Helene, —- vous rai- sonnez, cher ami, comme une coquette, soucieuse de _ préserver sa respeetabilité mondaine _et de conser- ver son amant. Quand on engage ces sortes de femmes a quitter leur mari loyalement au lieu de - souiller 1eur_vie par les pertidies de l'adultère, elles répondent aussi que leur époux les aime trop, qu’il en mourrait, qu’il est meilleur de lui épargner cette