Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/135

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vers de mathématiques, je le peuple de divin. Je vous suis supérieure au point de vue du beau, en tous cas.

— J’en conviens, dit galamment Littré.

— Votre positivisme ne vaut rien pour les idées, qu’il fige, pour l’art, dont il brise les images, pour le progrès social, qu’il immobilise, pour le progrès moral, qu’il inutilise ! Voilà.

— Cette personne jeune, pour ne pas dire jeune personne, est vivante, reprit Dupont-White, qu’en pensez-vous, Littré ?

— Je pense qu’elle n’est pas banale. Elle parcourra, j’en suis certain, dans ses évolutions, du train dont elle va, tous les cycles parcourus par l’humanité elle-même. Comme vous dites, mon cher Dupont-White, elle a en elle la vie en marche vers l’au-delà. Nous verrons sûrement cette païenne devenir chrétienne.

— Et ce ne sera pas pour me déplaire, ajouta Mme  d’Agoult, ne fût-ce que pour faire enrager Ronchaud, l’hellénisant de Lupicin par Claude. »

Voilà qu’un beau jour arrivent chez moi des délégués du Père Enfantin, Arlès-Dufour et Lambert-bey. Ils viennent me prier de présider un banquet que donneront en mon honneur les chefs de l’école saint-simonienne.