Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/177

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« L’unité italienne engendrera l’unité allemande au profit de la Prusse et provoquera un jour une coalition contre la France. »

On ne souriait plus, on riait. Seul Nefftzer nous répétait chez Mme  d’Agoult :

« Vous vous souviendrez dans les larmes, vous qui riez, que M. Thiers avait raison. »

Ardente italophile, j’amassai des documents pour écrire une étude sur Garibaldi, le héros de Rome républicaine. Ma brochure parut à une heure favorable et eut son succès.

Mme  Ugalde, que je voyais toujours, était entrée au Théâtre lyrique. Je l’avais applaudie plusieurs fois dans Chérubin. Un jour que je la félicitais au foyer, Mme  Carvalho prit part à notre conversation et je lui dis combien je l’admirais elle-même dans les Noces de Figaro. Cette entrée en matière nous lia et je ne puis dire combien de mes protégées elle protégea. J’eus plus tard l’occasion de rendre un très grand service à M. Carvalho après sa faillite, et je fus heureuse de prouver ainsi à Mme  Carvalho ma déjà vieille affection et ma sincère gratitude pour le bien qu’elle m’avait aidée à faire.

Mme  Ugalde et Mme  Carvalho, avec leurs deux cartes, m’envoyèrent une loge pour la seconde représentation du Faust de Gounod. J’offris des places à Mme  Vilbort, à Vilbort, et Charles Edmond, qui se trouvait là quand je vins chez ma cousine, me demanda à revoir Faust, qu’il