succulent déjeuner ne m’empêchera pas de vous embrocher si vous ne retirez votre mot.
— Je le retire avec confusion.
— À la bonne heure ! Que va dire Jourdan, du Siècle, si déjà, dès les premiers numéros, les rédacteurs de l’Opinion Nationale échangent des injures déshonorantes ?
— Je dirai, répliqua le bon Jourdan, que Vilbort n’a pas donné à son mot le sens que vous lui avez attribué.
— Ça, c’est vrai, repartit Vilbort. J’ai voulu simplement… »
About leva le bras.
« La cause est entendue !
— Oui, la cause est entendue, mais sur un point seulement : l’injure, ajoute Mme Vilbort, avec son joli sourire ; la question reste intacte et je la répète : Est-ce l’empereur ?
— S’il vous plaît, chère madame, répondit galamment About.
— Oui, oui, il me plaît que ce soit lui ! » s’écria-t-elle.
Vilbort ne se tenait pas de joie.
« Bravo ! ma femme, bravo ! » répéta-t-il.
Sarcey parut inquiet, About ajouta en riant :
« Eh bien, oui, c’est l’empereur lui-même qui m’a conseillé d’écrire la Question Romaine telle que je la jugeai dans mon indépendance, entendez-vous, Vilbort, indépendance ! Jamais, il n’y aura trop de polémique à ce sujet, me dit Napoléon III, il faut que chaque Français ait là-