Elle me rappela sa conversation avec Grévy et ajouta :
« Mais alors si mon gendre était inquiet de l’accouchement de Blandine, pourquoi l’avoir conduite à Saint-Tropez plutôt que de la laisser à Paris, où elle avait à sa portée tous les grands praticiens ? »
De Ronchaud, qui assistait à notre conversation et voyait mon embarras, répondit :
« Une couche en bon air vaut mieux que les plus grands médecins, et, même s’il était inquiet, Ollivier a bien fait de conduire sa femme à Saint-Tropez, où, en septembre, le climat est parfait.
— Et l’histoire des cent mille francs, quelle explication y trouvez-vous ?
— Celle que vous lui aviez donnée vous-même au moment où Blandine vous les réclamait, qu’Ollivier, si sa femme mourait, ne voulait pas avoir à traiter une affaire avec vous. Le versement des cent mille francs réglait tout dans n’importe quel cas de vie ou de mort de l’enfant lui-même, Blandine et son mari ayant échangé, depuis les premiers jours de leur mariage, une donation entre vifs.
— Vous en êtes certain ?
— Oui. »
Des larmes jaillirent des yeux de Mme d’Agoult. Je l’avais vue si rarement pleurer que mon cœur en fut bouleversé. Je n’aimais guère M. Émile Ollivier, dont les