Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/392

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yeux faux et la conduite politique m’inspiraient peu de bienveillance. La préoccupation qu’il avait eue du règlement de ses intérêts, vis-à-vis de sa belle-mère, dans la crise toujours inquiétante que devait subir sa belle et intelligente femme, ajoutèrent alors à mon antipathie.

Tous les amis de Mme  d’Agoult étaient frappés avec elle.

L’opinion publique, les sphères gouvernementales, sont agitées par une seule question : la question italienne. M. Thouvenel, dont la bravoure est fort relative, croit cependant à la possibilité d’un arrangement entre l’Italie et le Pape. Il y travaille. Les agents de M. Thouvenel agissent, bien entendu, dans le sens de ses idées. M. de la Valette n’avait pas d’autre idée que son chef, M. Benedetti, prenait langue auprès du prince Napoléon. Mais voilà qu’un beau matin M. Thouvenel est remplacé par M. Drouyn de Lhuys, et, le plus stupéfiant, c’est la forme de la révocation. Le Ministre des Affaires étrangères reçoit une lettre de Napoléon III, lui disant qu’il se sépare de lui dans l’intérêt de la conciliation. Or il est clair que M. Thouvenel n’est remplacé que parce que sa politique était une politique de conciliation. L’empereur ajoute « qu’il veut en finir avec une situation équivoque qui rend inintelligibles tous les actes du gouvernement français » .

Mais elle va être bien autre, l’équivoque, et