— Que Jean Reynaud était très souffrant.
— Il a dû dire : très malade. C’est moi qui ai vu Pelletan avant-hier. Ce matin, on a décidé l’opération pour demain.
— Quelle opération ?
— De la pierre. »
Je me sens rassurée. Mon père, lui aussi, a la pierre. Plusieurs fois, on a dû l’opérer et il le sera l’un de ces jours. Il n’en est pas inquiet. Je le dis à Mme Jean Reynaud, et mon air sincère la rassure.
Je voudrais le voir, mais je n’ose le demander. Elle le devine et répond à ma pensée.
« Oui, un instant, venez. Gardez bien l’air que vous avez. Déjà, il s’étonnera de votre visite. Dites que c’est pour votre livre que vous êtes à Paris. »
J’entre dans la chambre de mon « papa de Cannes ». Il me parle de Bruyères et ajoute :
« Je sens que votre vie va devenir meilleure, avec les vôtres à Bruyères et à Paris, mon enfant. Jouissez des biens que Dieu vous donne. Vous les avez achetés cher. Au revoir. Dès que je suis guéri, je m’installe au Golfe, à l’Eden, pour surveiller ma bâtisse. »
Je demande à Mme Jean Reynaud le nom de celui qui opère le lendemain et je cours chez mon ami Cabarrus, avec ce nom.
« Peuh, me dit-il, j’en préférerais un autre. »
Et, alors, la prédiction du sorcier de la Napoule me revient : « Méfiez-vous des méde-