Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

me valut celle d’un florentin exilé qui eut son heure de célébrité, Dall’Ongaro. Ce dernier, qui avait lu les Idées anti-Proudhoniennes, s’en disait galamment le champion.

L’Union des Poètes, par des vers de M. Balahu, fêta mes Idées anti-Proudhoniennes, qui y furent très approuvées.

Mme la comtesse d’Agoult, Daniel Stern, m’écrivit, après avoir lu mon livre :

« Il est étonnant, monsieur, que vous ayez pris un nom de femme, quand nous, femmes, nous choisissons des pseudonymes d’hommes. »

Je lui répondis que j’étais femme et bien femme, me semblait-il.

George Sand me remercia par une fort belle lettre pleine de gratitude. Elle partait pour un petit voyage, mais, disait-elle, me verrait dès son retour.

Mme d’Agoult m’écrivit à nouveau sur ma déclaration de féminité, me témoignant le désir de me connaître et m’annonçant la visite de l’un de ses meilleurs amis, M. de Ronchaud, qui viendrait m’inviter à l’un de ses « soirs » et se mettre à ma disposition pour l’heure où il me plairait d’être emmenée rue de Presbourg.

Louis de Ronchaud était aussi passionnément « athénien » que moi, et notre première conversation fut un hymne à la Grèce. Il me dit qu’il me ferait connaître un sien ami, le dernier des païens, Louis Ménard, et Paul de Saint-Victor, très hellénisant.