notre retraduction en latin. Je sortis de cette pension pour entrer à Paris dans celle de M. Butet ; puis mon père, qui demeurait près du collège Bourbon, consentit à me prendre chez lui et à m’envoyer comme externe au collège. Heureux d’échapper au joug de la pension, je promis de reconnaître cette faveur par un travail assidu et je fis une bonne quatrième.
Malheureusement, à la fin de l’année, je me liai étroitement avec un assez bon élève comme moi et qui devait devenir un affreux cancre, grâce à notre intimité : c’était Eugène Sue. Nos deux familles se connaissaient d’ancienne date et cela ne fit que resserrer nos liens d’amitié. Nous nous livrâmes avec ardeur, dès cette époque, à l’éducation des cochons d’Inde ; cela devint toute notre préoccupation.
Cependant j’avais obtenu de mon père qu’il me fît apprendre la composition. On ne m’accorda cette faveur qu’à la condition que mes études humanitaires n’en souffriraient pas. Un ami de mon père, nommé Widerkeer, me donna les premières leçons d’harmonie. Mes progrès furent très-rapides parce que j’y donnais tout mon temps. J’étais très-précoce, et j’avais pour maîtresse une couturière qui demeurait en face de ma maison. Je descendais à l’heure des classes du collège et j’allais chez elle faire mes leçons d’harmonie pendant qu’on me