cause du nombreux contingent qu’elles offriront aux entreprises théâtrales,
La vie des musiciens chargés de la direction des maîtrises était des plus heureuses ; ils devaient, suivant l’allocation qu’ils recevaient du clergé, enseigner un certain nombre d’élèves qui participaient à l’exécution des offices en musique. Non-seulement on leur permettait de prendre des élèves pensionnaires au-delà du nombre fixé, mais ils étaient même protégés et encouragés dans cette augmentation de personnel, parce que c’était un moyen de donner, sans qu’il en coûtât rien à l’Église, plus d’effet et d’éclat aux cérémonies religieuses et musicales.
Il existait souvent des rivalités de chapitre à chapitre, pour tel bon compositeur, tel organiste habile, tel chanteur à la voix puissante et sonore, et, en fin de compte, cette concurrence tournait toujours au profit des artistes qu’on s’enviait, soit qu’on augmentât leurs appointements pour les retenir, soit qu’on leur offrît plus d’avantages pour les enlever.
Il y avait bien quelques revers de médaille. Quelques membres du clergé n’avaient pas toujours pour le maître de chapelle ces égards dont les artistes sont si avides ; quelques ecclésiastiques avaient quelquefois le tort de ne les considérer que comme des gens à gages, à qui l’on ne devait rien, une fois qu’on leur avait donné le prix de leur talent, non plus qu’au suisse ou au bedeau, dont on payait la prestance et la bonne mine.
Le chef de la maîtrise avait sous ses ordres tous ses