habituelle d’anglais : — caoutchouc, brosse à dents, et pear’s soap, — venait au Comte Fabiano, souriante, fraîche, avec l’innocence d’un Greuze.
— Tiens, s’étonnait-elle, le prince n’est pas du dîner ? Je parie que ça vous fait plaisir ? Je ne l’ai pas vu depuis le tennis.
— Il est parti du court il y a deux heures ; vous étiez encore au jardin, répondait Fabiano. Il m’a dit aller dîner à Anacapri avec d’autres Russes. Mais regardez-moi quelle jolie robe… Elle lui va rudement bien cette petite chose-là… N’est-ce pas Mr Maleine, ajoutait-il, saluant Gérard, venu rejoindre Muriel.
— Vous parlez de chiffons ? Quand un homme s’en mêle…
— Par caprice… insinuait Gérard.
— Oui, I know… un caprice au cœur comme une bague au doigt.
— Railleuse… c’est pour votre mari que vous dites ça ?
— N’est-ce pas pour lui que je me suis faite belle ? Et sans une hésitation devant l’exquis mensonge, admirablement dans son rôle, Muriel quittait Gérard en le caressant de ses prunelles ingénues.
D’ailleurs, le docteur Millelire et sa femme arri-