Page:Adelsward-Fersen - Et le feu s’éteignit sur la mer.djvu/163

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— Parfaitement. Celui dont la mauvaise réputation est inattaquable…

— Oh ! on l’a dit à moi bien souvent. Most interesting. De quoi s’agit-il ? interrompait, sans vergogne, Muriel.

— Voulez-vous bien rougir, baby, grondait Gérard.

— Hé bien, oui, chère Frau Himmel, j’ai été dîner chez lui.

— Y pensez-vous ! un homme marié !

— Vrai ? quoi ? Ce n’est pas avec lui que j’irai tromper ma femme, je pense.

Mein gott ! Peut-être… Mais enfin…

— Continuez sur ce : peut-être…

— Il a des idées sur la vie, des mœurs intimes…

— Permettez-moi de vous répondre à ce sujet. Des idées sur la vie : Chacun a le droit d’avoir les siennes, quand même elles aboutiraient à vous en dégoûter — de la vie. Pour ce qui regarde les mœurs intimes j’estime, que, seule, la blanchisseuse a le droit, le plaisir ou l’ennui de mettre son nez dans le linge d’Hultmann. Je n’ai pas à le blanchir. Salissons chacun le nôtre. D’ailleurs, Hultmann est presque un compatriote ! Il y en a de plus bêtes que lui. Mieux, c’est un des rares qui ait, chère Frau Himmel, autre chose comme conversa-