supérieur. Je vous dis que c’est la petite anglaise Mimie Smile ; je la connais. On m’a présenté. Un des spécimens les plus intéressants. On racontait un tas de choses sur elle — notamment qu’elle était de bonne famille et qu’elle avait été tout à fait bien autrefois. D’ailleurs il paraît que c’est tout récent sa noce. Mais qu’est-ce que vous avez ? Vous faites une tête ?
— Rien… continuez… articulait Gérard se maîtrisant. Continuez je vous en prie…
— Oh ! voilà ! c’est tout. Idiote, n’est-ce pas, comme toutes ces petites qui font remonter la femme aux volatiles. Chapeaux à paratonnerre, robes piaffantes, et des perles !… Mon cher, combien a-t-il fallu trouver d’huîtres pour lui donner tout ça ?
— Mais sauf Moisy, elle est seule, votre Mimie ?…
— Non ! Très bizarre ; quand elle lâche son « pouâte » elle est toujours accompagnée d’un homme qui doit se croire fort beau et qui suit partout entre deux eaux son sillage. D’ailleurs il nage comme un poisson… On dit qu’il est russe… oui… prince russe… Drôle de métier, pas ?
— Et vous ne savez pas son nom, au poisson ? murmurait Gérard se raccrochant à un suprême espoir…