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Page:Adelsward-Fersen - Notre-Dame des mers mortes (Venise).djvu/117

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LE BAISER

de vomitoire, des bouffées d’air chaud, d’atmosphère chargée d’encens et d’odeurs humaines, des éclats d’orgue, l’orgue, toujours.

Jacques profita d’un vide pour pénétrer dans l’église. Les derniers fidèles s’empressaient de sortir. Une femme à genoux égrenait son rosaire devant une chapelle latérale. Les sacristains éteignaient les cierges. Un enfant de chœur, dans un coin, avec un geste gamin, buvait à même ce qui restait de vin dans les burettes. Jacques tout de suite vit l’orgue. Comme il cherchait l’escalier qui y conduisait, l’orgue n’était pas en face mais à gauche du chœur, il reconnut le vieux qui, cinq jours auparavant, lui avait découvert le Concert à la Vierge et le mystère de la Contarinetta. Il vint vers lui, reconnaissant, lui glissa une lire que l’autre reçut d’un air étonné et convaincu à la fois. Les Italiens, pour peu qu’on veuille leur laisser croire, s’imaginent facilement vous avoir rendu d’immenses services.