sérénité du paysage. Jacques, en regardant les collines lointaines, sentit la joie lui caresser les yeux. Du soleil disparu, subsistait une étroite barre sanglante sur laquelle des cyprès, toujours des cyprès, et des pins parasol et une maison de paysant se profilaient. Une odeur de myrthe et de laurier venait des jardins. Et Jacques qui, devant l’angoisse du crépuscule, s’était abandonné à une tristesse immense, Jacques renaquit à la vie. Chose curieuse : par cette nuit italienne, toute calme, toute endormie, il discernait mieux la germination ardente de la nature qu’aux instants le plus bruyants du jour. Il songea à la légende grecque de Narcisse, Narcisse transformé en fleur près d’une lontaine ; il rêva de se sentir des racines avec la terre comme pour mieux étreindre et pour mieux aimer. Et la nuit d’étoiles coulait dans ses yeux.
Il s’accouda sur la rampe de pierre et demeura longtemps, jusqu’à ce que la bande sanglante disparaisse. Alors, quand les derniers