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Page:Adelsward-Fersen - Notre-Dame des mers mortes (Venise).djvu/72

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NOTRE-DAME DES MERS MORTES

sans talent, dont le goût pour la beauté est néanmoins manifeste. Sforzi, peintre. Peintre en effet, peintre par formule et par silhouette. Cheveux longs, un tantinet douteux vers la fin du mois, auréolés d’un tyrolien immense. Barbe rousse, grands yeux bordés de paupières rouges comme des œufs au jambon. — Enfin la classique tête du rapin qu’on qualifie de tête de christ quand on a des visions à l’heure verte. Pas commun, ayant juste assez de goût comme je le disais à l’instant, pour avoir du tact, peu amateur du reste de la société mêlée dont Montmartre reste encore la corne d’abondance, très entiché de grandeurs, ravi de tutoyer quelqu’un de titré et de dire : Ce cher Liéven de mes amis. On rencontre des types pareils qui, Sforzi à l’extrême, ne veulent portraiturer que des blasons.

Jacques, qui connaissait le défaut du peintre, lui montait un bateau dont l’autre restait en