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L’AVIATION MILITAIRE

pour chaque seconde, la valeur du retard occasionné dans la chute par la résistance de l’air ; nous pouvons les représenter par : a′, b′, c′… et le retard total vertical de 0 à ″ par R.

Première seconde. — Considérons, seulement, ce qui pourra se passer pendant la première seconde : de 0 à 1″ l’espace théorique parcouru représentera  ; de 0 à 1 marqué par le batteur de secondes, se trouvera l’espace réel parcouru par la torpille et moindre que le premier, de a′ ; nous pourrons le désigner par , ou .

On sait que et dans le vide, pendant cette première seconde, sont égaux entre eux et de plus égaux à . Nous appellerons la nouvelle accélération de la torpille tombant dans l’air ; probablement, elle aura pour valeur ou . Nous noterons la vitesse réelle, résultant de l’accélération , les deux d’ailleurs, d’égale valeur au bout de cette première seconde.

Rationnellement, représentera le travail accompli par la force résultant de la résistance de l’air, contraire à la pesanteur. Les vitesses en fonction, durant cette seconde, seront celles provenant de l’accélération , affaiblies par celles qui ont concouru au travail pour réduire la nouvelle accélération à .

Secondes suivantes. — Mais l’accélération ne continuera pas ; à la fin de la deuxième seconde, le retard ou travail n’aura pu être obtenu qu’aux dépens de la vitesse et, par conséquent, de l’accélération qui se réduira en une autre . À la troisième seconde, il en sera de même à cause de et l’accélération deviendra . Cette diminution d’accélération continuera ensuite et, si nous n’en avons pas encore la valeur, nous avons, du moins, la certitude qu’elle décroîtra jusqu’à zéro ; nous allons voir à quel moment de la chute.

Limite de l’accélération . — Nous avons vu, plus haut, que dans chaque torpille il existe deux rapports, dont l’un . Pour une torpille quelconque en cours de chute, il arri-