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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 1.djvu/388

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CRITIQUE BIBLIQUE

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j)Ose, en face de la philosophie chrétienne, comme une doctrine condamnée.

Littérature

1. Sources. — Pour avoir une connaissance sommaire, mais relativement satisfaisante, du Criticisme, il suffît de lire : pour la critériologie, les « Prolégomènes à toute métaphysique future » dans la traduction Hachette, 1891 ; pour la morale, les « Fondements de ht métaphysique des mœurs » dans la traduction Delbos, Delagrave, 1907. — En tous cas, c’est par ces deux ouvrages qu’il faut commencer. Le premier a été fait par Kant pour préparer à la lecture de la Critique de la Raison imre, et en donner une vue d’ensemble, facile à saisir ; le second joue le même rôle relativement à la Critique de la Raison pratique : en peu de pages, on y trouve, dit Schopenhauer,

« l’essentiel de l’Ethique Kantienne, exposé

avec une rigueur systématique, une concision et une netteté qu’on ne rencontre à ce point nulle part ailleurs ». (S. W. éd. Griesbach, Leipzig, 1831, vol. 3,

p. 4 98.)

La Critique de la Raison pure est à lire dans la Traduction Tremesaygues et Pacaud, Alcan, 1906 ; la Critique de la Raison pratique, dans celle de Picavet, Alcan, 1888. La Religion dans les limites de la Raison pure n’a pas de traduction française convenable : on peut la lire, ainsi que les autres ouvrages de Kant, dans le latin de Born (I. Kantii opéra, Lipsiae, 1797, vol. 2).

2. Ouvrages d’exposition’.

a) Sur l’ensemble de la doctrine : Kuno Fischer : Gesch. d. neuer. Philosophie, Kant, 2 vol. (Très clair et initiateur ; peut être d’un grand secours ; en général soutient Kant) ; E. Caird : The criticism of Kant, 2 vol., Glasgow, 1889 (d’une lecture moins facile que K. Fischer ; plus complet ; critique Kant d’un point de ue hégélien) ; C. Cantoni, Em. Kant, la filosofia teoretica, etc. 3 vol. 1879 ; 2* éd., 1907 (modèle de vulgarisation sérieuse) ; dans le même genre, mais beaucoup moins complet, Kronenberg, Kant. Sein Leben u. seine Lehre, 1897 ; 2’éd., 1904. — En français : Ruyssen, Kant, Alcan, 1900 (bon pour donner une A’ue d’ensemble, exacte et nette ; mais insuffisant pour faire connaître le détail ; évite les difficultés) ; Boutroux, Revue des Cours, années 9495, 96, sq. (excellent exposé, à préférer — pour le but qu’on a ici en vue — à l’article du même auteur dans la Grande Encyckpédie. Aborde les points difficiles et les éclaire. Demande un lecteur déjà préparé ) ; Delbos, La philosophie pratique de Kant, Alcan, 1905 (donne beaucoup plus que ne promet le titre. Contient en réalité un exposé génétique de toute la philosophie Kantienne, admirable d’objectivité et de pénétration. Ne peut servir à initier, mais est un instrument incomparable pour approfondir).

b) Sur les points spéciaux : Pour tout ce qui concerne l’Esthétique transcendantale, l’ouvrage exhaustif est le commentaire de Vaihinger, 2 vol. (Commentar zu Kants Kritik der reinen Vernunft, ! <’partie 1881 ; 2* partie 1892. Le premier volume de 506 pages ne contient que le commentaire de l’Introduction ; le second (563 pages) commente l’Esthét. transcend. ; les autres volumes sont attendus.) — Pour l’Analyt.

1. La liste qui suit est critiqno, c’est-à-dire que nous choisissons, parmi les ouvrages d’exj)osé, ceux que nous jugeons plus particulièrement utiles pour un lecteur qui voudrait se faire de Kant une idée exacte, sans cependant aborder les études trop spéciales comme celles de Cohen, d’AoïCKES, etc… Les ouvrages cités sont recommandés comme exposé du Kantisme, mais ne le sont point, par le fait même, sous tous les rapports.

transcend. voir F. Tocco (Kantiste), L’Analytica transcendentale, dans La filosofia délie scuole italiane, 1880. On peut, si l’on ne vise à saisir que l’esprit de la philosophie Kantienne, remplacer cette lecture par celle de la thèse de M. Lachelier sur l’Lnduction, Alcan, 1896. — La Dialectique transcend. n’offre pas de difficulté spéciale et est en général assez bien exposée dans les manuels. Sur la théodicée rationnelle, lire les articles de M. Dehove : La critique Kantienne des preuves de l’existence de Dieu (Extrait de la Revue des Sciences ecclésiastiques : Lille, Morel, 1 905 ; cet opuscule est recommandé aussi pour la partie critique).

3. Dictionnaires. — Très précieux est le petit lexique kantien de Schmid : Worterbuch zum leichtern Gebrauch der Kantischen Schriften, 1798 ; utile aussi le lexique de R. Eisler : Worterbuch der philosophischen Begriffe, 2’éd., 2 vol., 1904. Par contre, le Kantlexicon de G. AVegner (1893) est un instrument de travail plus qu’insuffisant. — En français, le Vocabulaire philosophique que publie la Société française de philosophie est le seul travail correspondant que nous ayons et qui soit digne d’être cité. Il peut rendre des services même pour l’étude de Kant.

4. Ouvrages de réfutation. — Cathrein, s. j., Moralphilosophie, 2 vol. ; H. Dehove : Essai critique sur le réalisme thomiste comparé à l’idéalisme Kantien, Lille 1907 ; Th. Desdouits : La Philosophie de Kant d’après les trois Critiques ; A. Farges, nombreux ouvrages réunis sous le titre : Etudes philosophiques ; il faut citer en particulier : L’objectivité de la perception des sens externes et les théories modernes ; l’idée de continu dans V espace et dans le temps ; l’idée de Dieu d’après la raison et la science ; la liberté et le devoir ; enfin la crise de la certitude, étude des bases de la connaissance et de la croyance, avec la critique du Néo-Kantisme, du Pragmatisme, du Newmanisme, etc. Paris, Berche et Tralin ; G.Fonsegrive, Essais sur la connaissance, LecofTre, 1909 ; Fouillée, Le Moralisme de Kant et l’amoralisme contemporain, Alcan, 1905 ; Critique des systèmes de morale contemporains, Germer-BmllièTe, 1883 ; Kleutgen, s. j., Philosophie scolastique ; Lepidi, L.a Critique de la raison pure d’après Kant et la vraie philosophie, dans Opuscules philosophiques, i série, Lethielleux, 1899 ; Cardinal Mercier, Critériologie. ontologie, psychologie, morale ; T. Pesch, Kant et la science moderne, le Kantisme et ses erreurs, Lethielleux, 1897 ; Peillaube, L.a théorie des concepts, Lethielleux, Paris, 1896 ; C. Piat, nombreux ouvrages qui tous, plus ou moins expressément, sont une critique du Kantisme : L’intellect actif Leroux, Paris, 1890 ; L’idée, ou critique du Kantisme, Poussielgue, 2’éd., 1901 ; La croyance en Dieu, Alcan, 2 éd., 1909 [Cf. surtout le 1" chapitre] ; L’insuffisance des philosophies de l’intuition, Pion, 1908 [chapitre sur les inférences rationnelles ] ; Sertillanges, Les sources de la croyance en Dieu, Paris, 1906 ; C. Sentroul, L’objet de la métaphysique selon Kant et selon Aristote, Louvain, 1905 ; G. Sortais, Etudes philosophiques et sociales [iv, exposé et réfutation du Kantisme] ; Trendelenburg, LListorische Beitrdge, III ; Vallet, Le Kantisme et le Positivisme, Roger et Chernoviz, 1887 ; AVillmann, Geschichte des Idealismus, 1897, 3° vol., p. 873 à 629 (critique Kant d’un point de vue thomiste).

Auguste Valensin, S. J.


CRITIQUE BIBLIQUE. —

I. Histoire sommaire DE LA CRITIQUE BIBLIQUE. — i. Les Origines. 2. L’Ancien Testament. 3. L.e Nouveau Testament.

II. La CRITIQUE APPLIQUÉE a la Bible. — i. Objet