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Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 1.djvu/600

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DOLET (ETIENNE)

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cialement Wehrlé, dans la Revue biblique, igoS. t. XIV, p. 323 scx. ; de Grandniaison, dans le Bulletin de liitér. ecclés., igob, p, 187 sq., 1906, j). 21 sq. ; Portalié, dans les Etudes, 1906, l. GIV, p. 1^5 sq., 318 sq. ; J. Lebreton, dans la Re^ prat. d apol., 1907, t. IV, p. 193 sq. Pour les iirésupposcs philosophiques du système, J. de Tonquédec, La notion de Vérité dans la Philosophie Aou^’elle, dans les Etudes, 1907, 1. ex, CXI, CXII. et in-16, Paris, 1908.

Sur le pragmatisme, G. Michelet, dans la Re<>-ue du Clergé, t. XLIX, p. 5 sq., 337 ^*^I- ^^ Dieu et l’agnosticisme contemporain, in-12, Paris, 1909.

Sur le sjiubolo-fidéisme et le modernisme, J. Lebreton, L Encyclique et la théologie moderniste, dans les Etudes, 1907, t, CXIII, p. ^97 sq., et in-16, Paris, 1908 (trad. angl. et ital.). Conférences apologétiques, par MM. Bourehany, Périer, Tixeront, Paris, 1910 ; notamment llle conférence.

Voir la bibliogTaphie des articles Expérience

RELIGIEUSE, ImMAXEXCE, PRAGMATISME.

V. Dogme et théologie. — Sur la distinction des deux. Chr. Pesch, Institutiones propæd. ad S. Theol., 3"= éd., iu-8°, Fribourg-en-Br., 1903, p. 16 ; Scheeben, trad. Belet, La Dogmatique, in-8°, Paris, t. I, p. 552. Pour plus de détails sur la méthode théologique et la justification de la théologie scolastiquc, Aoir les commentateurs de S. Thomas, in I, q. I : Vasquez, Valentia, Billuart, Toiu-nely… ; cf. Cano, De locis theol. ; sur la pensée des Pères, cf. Pctau, Dogm. theol., in-4°, Paris, 1865, t. I, prolegom. , p. I sq. ; Thomassin, Dogm. theol., in-4°, Paris, 1868, t. V, prolegom., p. i sq. Cf. Bainvel, De Magisterio viyoet Traditione, in-8°, Paris, 1905, bibliogT., p. 150, 151 ; Gardeil, O. P., Le donné révélé et la théol., in-12, Paris, 1910, p. 187 sq. ; Vacant, Dict. de théol. cath., art. Dogmatique, col. 1522 sq.

VI. Dogmes et foumlles. — De Régnon, Etudes de théol. positive, in-8°, Paris, 1892, t. I, jî. 1-49.. 2^9 sq. ; de Grandniaison, dans les Etudes. 1898, t. LXXVI, p. 341 sq., 478 sq. ; de la Taille, ibid., 1904, t. CI, p. 51 I sq, ; Gardeil, dans Rev. Thomiste, igo4, t. XII, p. 48 sq. ; Lebreton, dans Rev. prat. d’apol., 1907, t. IV, ji. 194-199 ; 527-535 ; Garrigou-Lagrange, Le sens commun, la philos, de l être et les formules dogmatiques, Paris, 1909, et Revue Thomiste, 1908, p. 164 scj., 259 sq.

VII. Développement du dogme (études dogmatiques). Indications bibliographiques darts le Kirchenle.ricon, t. III, p. 1903 sq., art. DogmenenUvicklung ; Kihn, Encyclopadie u. Méthodologie der Théologie, in-8°, Fribourg-en-Br., 1892, p. 376 sq.

Dans l’aire d’influence de Xewman, Darboy, dans le Correspondant, 1848, t. XXIII, p. 284 sq. ; Mgr Goux, Du développement des dogmes dans la doctrine catholique, in-8, Paris. 1858 ; de la Barre, La vie du dogme, in-12, Paris, 1898 ; W. Ward, Prohlems and Persans, in-8’J, Londres, 1903 ; Brunetière, dans le Correspondant, 1902, t. CCIX, p. 393 sq.

Plus proches de Franzelin, Klcutgen, S. J., Théologie der Vorzeit, 5 in-8’Miinster, 1867-74, 2^ éd., t. V, diss, VI, p. 334 sq. ; Sclieeben, Ta dogmatique, t. I, p. 51 sq., 401 sq. ; cf. 633 sq. ; Hurter, S. J., Theol. dogmaticæ compendium, 9’éd., Inspruck, 1896, t. I, n. 147-153 ; Vacant, Etudes théol. sur les Constit. du Concile du Vatican, t. II, p. 281-320 ; M. Prunier, Evolution et immutabilité de la doctrine religieuse de l’Eglise, in-16, Paris, s. d. ; Billot, S. J., De sacra traditione contra novam hae resim evolutionismi, in-80, Rome, 2’éd., 1907 ; Fontaine, S. J., La théologie du N. T. et l’évolution du dogme, in-12, Paris, 2’éd., 1907 (trad. ital.).

Eclectiques, J, V. Bainvel, De magisterio vivo et traditione, p. 117-150 ; B. AUo, O. P., Foi et systèmes, in-12, Paris, 1908 ; de Grandniaison, Le développement du dogme chrétien, dans la Rev. prat. d apol.. 1908, t. V, p.521sq., t. VI, p. 5 sq., 81 sq., 401 sq.. 881 sq. ; Gardeil, O. P., Le développement du dogme, dans la Rev. des se. philos, et théol., 1909, p. 447 sq., et Le donné révélé et la théol., 13. 151 sq.

H. PlXARD.


DOLET (ETIENNE). — Etienne Dolet est né à Orléans, en 1509, d’une lamille estimée dans la province, mais qui n’y a laissé aucune trace ; il a été brûlé par jugement du parlement de Paris, sur la place Maubert, le 3 août 1546, juste trente-sept ans après sa naissance. Sa vie est très connue ; elle a été écrite par Ainelot de la Houssaje, Niceron, Née de la Rochelle, tous les auteurs de Biographies ou de Dictionnaires. On s’est avisé dans ces derniers temps d’en faii’e un martyr. M. J. Boulmier a consacré tout un volume à son apologie ; œuTe sans critique, comme l’auteur nous en prévient loyalement : « Je ne suis pas un greffier ; je suis un avocat, et Dolet est mon client… Dolet est mon homme ; j’épouse toutes ses haines, je m’enfièvre de toutes ses colères, je m’exalte de tous ses enthousiasmes. » — (^Etienne Dolet ; sa vie, ses œuvres, son martyre. Paris, 1857, in-8°. Proème, p. xiv.) Ce n’est pas là qu’il faut chercher la vérité, pas plus qu’au pied de la statue de la place Maubert.

Un court résumé de sa vie va nous la dire. Etienne Dolet commença ses études à Orléans au moment lie l’épanouissement de la Renaissance. A douze ans, on l’envoya à Paris, tout plein d’amour déjà pour Cicéron, et il y suivit le cours d’éloquence latine de Nicolas Bérauld, un autre Orléanais, qui avait été précepteur des Coligny. De là, il alla en Italie, séjour obligé de tous les humanistes ; il resta trois ans à la célèbre Université de Padoue. où professait Simon de Villeneuve, dont il fut le disciple et l’ami. Il suivit à Venise Jean du Bellay, le futur cardinal, ambassadeur de France, et lui servit de secrétaire. Il } prit une maîtresse, qui s’appelait Helena et lui laissa de tendres et douloureux souvenirs, ([u’il célébra en vers latins, cultivant en même temps la muse française, avec la manière semi-latine ou grecque de tant de poètes du temps.

Puis il vint à Toulouse, pour étudier le droit. Mais sa sulîisance, son caractère difiicile, ses attaques virulentes contre les étudiants d’Aquitaine ou les Parlements, lui suscitèrent beaucoup d’ennemis, et il se fit expulser. Il avait Aàinement concouru aux Jeux floraux et se plaignait de l’injustice des hommes.

Il se rendit à Lyon, où il critiqua sans raison Erasme et Scaliger, et fit paraître en 1535 son grand ouvrage intitulé : Commentarii linguæ latinae. L’année suivante, il se lit imprimeur ; et nombre de liTes savants sont sortis de ses presses ; mais, en même temps, il se mit à poursuivre de quolibets la religion et ses ministres, se représentant comme Stoïcien, ou Epicurien, surtout comme libre-penseur : Libère vivere, vivere est

Il venait d’avoir, à la fin de 1536, une aventure malheureuse : il tua dans une querelle un peintre nommé Compaing, fut condamné, emprisonne, et gracié par François I^"", auquel il avait adressé une pièce de vers. Mais, étant venu à Paris, il fut mis à la Conciergerie, accusé par la Sorbonne d’avoir