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JESUS CHRIST

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les étoiles tomberont du ciel, et les cira, la lune ne donnera plus sa lupuissances du ciel seront ébranlées. mière, les éloik’s tomberont du ciel et Et alors paraîtra dans le ciel le signe les puissances rélesles suront ébrandu Fils de l’homme venant sur les lées, et lors ils verront le Fils de nuées du ciel avec puissance et grande l’homme venant dans les nuées avec gloire : et il enverra ses anges avec grande puissance et gloire. Kt alors il un grand éclnt de trompettes et ils « nverra ses anges et ils réuniront ses réuniront ses élus des quatre vents, élus des quatre vents, dune extrémité d’une extrémité des cieux à l’autre. de la terre à l’extrémité du ciel.

d’arriver, levez les yeux, relevez vos tètes, parce que votre rédemption approche ! i)

« Du figuier prenez [un terme dej

comparaison : quand son branchage s’attendrit et que son feuillage pousse, vous connaissez que l’été est proche : semblablement, quand vous verrez tout cela, sachez qufl [la chose] est proche, à vos portes. Kn vérité je vous iis que cette génération ne passera pas avant que tout cela (raùra navra) s’accomplisse. Le ciel et la terre passeront : mes paroles ne passeront pas.

« Mais quant à ce jour-là et à

l’heure, nul ne sait, ni les anges du ciel, ni le Fils’, mais bien le Père seul. Comme des jours de Xoé, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme : car comme en ces jours, avant le désastre, on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne connurent rien jusqu’au moment de la catastrophe qui les engloutit tous — ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. Lors ils seront deux dans les champs : un sera pris et l’autre laissé ; deux brovantle blé dans le moulin : une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre seigneur vient.)) (Mt.j XXiv, 1-43.)

» ( Du figuier prenez [un terme de] comparaison : quand son branchage s’attendrit et que son feuillage pousse, vous connaissez que l’été est pi’oche : semhiablement, ([uand ous verrez ces cboses s’accomplir, sachez que [la chose] est proche, aux portes. En vérité je vous dis que cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé Qjixp^- Ov -y-j-v. ravry’^vrr.-z’/.C^. Le ciel et la terre passeront : mes paroles ne passeront pas.

« Jïais de ce jour-là et de l’heure, 

personne ne sait [rien] ; ni les anges dans le ciel, ni le Fils, [personne] que le Père.

« Voyez, veillez, vous ne savez pas

quand viendra le temps [prédit], (jomme un homme partant au loin laisse sa maison et distribue entre ses serviteurs les offices : à chacun son travail ; et il recommande au portier de veiller. A’cillez donc ; vous ne savez quand le seigneur de la maison viendra : Ip soir ou à la minuit, au chant du ci » q ou à l’aube — crainte que, survenant à l’improviste, il vous trouve endormis. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. » (J/c., xiii.)

Et il leur disait la parabole : « Voyez le figuier et tous les arbres, quand ils commencent à pousser : en les regardant, vous apprenez d’eux que l’été est proche. Semblablement, « piand vous verrez ces choses arriver, sachez ([ue le Règne de Dieu est proche. En vérité, je vous dis que cette génération ne passera pas avant rpie t( » ut arrive

(î’j it : f, Ti’/.piiQ’r, r. yr-’îà ai/T"^ ï<oç àv ttkvtk

/ivïîTKi]. Le ciel et la terre passeroni : mes paroles ne passeront pas,

a Mais veillez sur vous, de peur que vos cœurs ne s’idourdissent dans la crapide, l’ivresse, les sollicitudes de la vie [temporelle] et que ce jour ne tombe sur vous à l’improviste, comme un filet : car il surviendra [ainsi] sur tons ceux fqui sont assis sur la face de toute la terre. Veillez en tout temps et priez, afin que vous soyez capables de fuir ce qui doit arriver, et de vous tenir debout en face du Fils de l’homme. » (Ac., xxi, 5-37.)

Suivent, dans le premier évangile, des paraboles recommandant la vigilance et renforçant l’impression, d’ignorance et d’insécurité touchant le jonr du jugement. Celui-ci est finalement décrit comme départageant 1 humanité en fractions irréductibles.

i>UATRn : ME r.uorpE

Devant le Sanhédrin ^ la nuit qui suivit l’arrestation :

Or Jésus se taisait. Le grand prêtre lui dit : « Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire hI tu es le Christ, le Fils de Dieu ? » Jésus lui dit : « Tu l’as dit..ussi bien, je vous le dis ; dorénavant (àr aort) vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la Puissance [divine] et venant sur les nuées du ciel. » (.1/^, xxvi, (13-C5.)

Mé/ite contexte :

Mais [Jfsus] se taisait et ne répondit mot. Derechef le grand prêtre l’interrogea et lui dit : « Tu es le Christ, le Fils du [Dieu] béni.^ » Jésus dit :

« Je le suis, et vous verrez le Fils de

1 homme assis à la droite de la Puissance [divine] et venant sui’les nuées du ciel. » (A/f., xiv, 61-63.)

Dci’ant le Sanltèdrin^ à ta séance de l’aube :

Et comme le jour se levuil, s’assemblèrent les anciens du peuple, les princes des prêtres et les scribes, et ils l’amenèrei.t devant leur Sanhqdrin, di>unt : « Si tu es le Christ, dis-le nous.)) I ! leur dit : u Si je vous le dis, vous ne croirez pas ; si j’interroge, vous ne répondrez pas. Désormais (àTTo Tjj’^ùv) le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » Tous lui dirent : « Tu es donc le Fils de Dieu ? n Et il leur dit : (( Vous le dites, je le suis, h (Le, , xxii, i ; 6-71.)

365. — Partant de quelques-uns de ces textes (car ils n’admettent pas leur authenticité intégrale) et leur donnant une importance relative qu’ils sont loin d’avoir dans les évangiles, divers critiques rationalistes ont élaboré une interprétation nouvelle des origines chrétiennes. L’un des plus ardents champions de cette école, dite c eschatologique »,

1. Les mots « ni le Fils » munquenl dans plusieurs manuscrit !

! grecs et la Vnlgate..Mais les preuves purement

documentaires sont prépondérantes, au jugement de Wcscott et Ifort, en faveur de l’aythenticité : T/it : new Testament in tfie orii^iual i^reeh, II, Appendix, Notes on selcct readings, p. 17.

M. Albert Schwkitzer, lui assigne comme précurseurs, après le protestant français Timothce Colani’, O. VoLKMAH- et W. WEiFFKXiîAcn^. Mais 1-e vrai fondateur de l’école est, avec le i)rofesseur alsacien W. Balurnspergkr S et plus que lui, M. Jean Wkis »,

1. Jésus-Christ et les croyances messianiques de son temps, Strasbourg, I8t14.’2. Jf : <us IS’azarenus and die ersie christUche Zeit…^ Zurich. IS82.

3. Die Wiedernunfls^cdanhe Jesu, Leipzig, 1873.

4. D<is Sell/stbei’i’ussiseui Jesu im Lic/Uc der messianiackvn noff’uun^r.n seiner Zeit, Sti-ashourg, 1888. La première partie, toute littéi-aire, a été rééditée à part en 11*03.