Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/124

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Le chevalier, voyant ses animaux réduits à ne pas pouvoir faire un mouvement, mit pied à terre afin de tirer son épée ; mais la fée, plus vive que lui, avait ouvert une boîte remplie d’une poudre fine qu’elle jeta au visage du malheureux jeune homme, qui devint aveugle sur-le-champ.

Ainsi sans défense, elle le garotta à son tour comme elle avait fait du cheval et du chien, et les attacha tous les trois à un arbre en leur promettant de les laisser mourir de faim.


VII

Le second fils du pêcheur, étant allé un matin près du bassin de la cour, remarqua que l’eau était trouble :

« Mon frère est mort ou en danger de mort, se dit-il. Il faut que j’aille sans retard le venger ou le secourir. »

Encouragé d’ailleurs par son père, il partit le jour même, guidé par son chien qui, malgré le temps écoulé, suivait encore la trace du précédent voyageur.