Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

taille effrayante sortit de ce trou béant armé d’un arbre qui lui servait de bâton.

Le malheureux chevalier, surpris et effrayé à la vue de ce nouvel ennemi, ne songea pas à se mettre en défense, et fut assommé, lui et ses bêtes, d’un seul coup de l’arbre que le géant brandissait entre ses mains.


VIII

Le troisième fils du pêcheur, ayant lui aussi remarqué l’eau trouble du bassin, ne douta pas un seul instant que ses frères couraient un immense danger. Il vola à leur secours.

Le même accueil fut fait par les habitants de la grande ville et par la reine qui, déjà en deuil, ne lui cacha pas que ses deux frères avaient dû succomber dans la lutte qu’ils avaient entreprise contre la fée.

Cette nouvelle l’affligea profondément, mais ne l’effraya pas.

Il fit serment, à son tour, de venger ses deux aînés ou de mourir comme eux.