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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/129

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Le cheval et le chien, semblant comprendre que le moment était venu de seconder leur maître, s’élancèrent sur le géant, qui fit de vains efforts pour briser ses entraves.

Se voyant ainsi au pouvoir du chevalier, il lui demanda grâce, promettant de rendre la vie à ses frères.

— Comment t’y prendrais-tu ? répondit l’enfant.

— Je possède sur moi un onguent merveilleux, qui a la propriété de rendre la vie aux morts.

Le chevalier ravi retourna les poches du géant et trouva en effet le flacon en question.

« Maintenant, dit-il à son ennemi, je ne veux pas la mort du pécheur. Si tu peux disparaître immédiatement dans les entrailles de la terre, je ne te percerai pas le cœur de mon épée. »

Le géant prononça certains mots inintelligibles pour le reste des mortels. Aussitôt la terre s’ouvrit juste pour lui livrer passage et elle se referma immédiatement.