Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/139

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C’était précisément l’île qu’habitait Yvonne.

La princesse était à la porte de sa demeure, donnant sur la mer, occupée à regarder quelques barques de pêcheurs qui voguaient au loin, et le bateau qui venait d’amener le voyageur.

Celui-ci l’aperçut, sentit battre son cœur en présence de cette adorable jeune fille, la plus belle qu’il eût jamais vue.

Yvonne, de son côté, se sentait attirée vers l’étranger.

« C’est elle ! s’écria-t-il, voilà bien le portrait que je m’en étais fait. » Et il eut vite oublié ses fatigues et ses peines.

Le prince s’avança vers la belle enfant, la salua respectueusement, et lui fit connaître le but de son voyage.

Au récit de la disparition de la fillette et du chagrin du roi et de la reine, la princesse, très émue, versa d’abondantes larmes.

En terminant, le voyageur dit à Yvonne :

— Pourriez-vous, Mademoiselle, me donner quelques renseignements et m’aider dans mes recherches ?