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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/147

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son mari, fut enchantée lorsqu’elle le vit encore enjamber les montagnes et s’avancer de leur côté.

Quand elle supposa qu’il pouvait les apercevoir, ils se trouvaient près d’une rivière. De sa baguette elle toucha l’épaule du prince qui fut immédiatement transformé en bateau. Yvonne à son tour, se changea en paysanne, monta dans la barque, prit les rames et s’en alla aussi vite que ses forces le lui permirent.

L’ogre arriva sur la rive, en voyant cette paysanne qui voguait devant lui, il pensa qu’elle pourrait peut-être lui donner quelques renseignements.

— Ohé ! ohé ! la fille ! s’écria-t-il, aurais-tu vu par passer ici deux amoureux ?

Yvonne qui ne tenait pas à lier conversation avec le magicien, lui répondit, sans cesser de ramer et en affectant de parler le langage des paysans :

« Que disous ? Monsieur, que disous ?

— Je te demande, petite innocente, si tu as vu un jeune homme et une jeune fille passer ici ?