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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/151

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baguette est plus puissante que celle de la fée qui a opéré ce changement.

L’enchanteur toucha l’oranger, le jeune prince apparut aux yeux de tous et alla se jeter dans les bras du roi.

Qu’on juge de la joie de ce dernier en embrassant son cher neveu, dont il n’avait plus entendu parler depuis son départ.

Lorsque leurs premiers transports furent un peu calmés, le roi fit au prince toutes sortes de questions pour connaître par quelle suite de circonstances, il le retrouvait sous l’écorce d’un oranger.

Le jeune homme lui répondit :

— Mon oncle, je vous ferai plus tard le récit détaillé de mon voyage ; mais, pour le moment, permettez que je m’occupe de ma cousine, que j’ai eu le bonheur de retrouver et qui, elle, se trouve changée en abeille. Tenez, la voyez-vous qui voltige autour de votre tête en nous écoutant ?

Le magicien rendit le même service à la jeune fille.

Son père, en la voyant si belle, si char-