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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/164

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sauves, étaient assises sur le lit, et le vieillard, à genoux, sanglotait à leurs pieds.

La lame du couteau avait rencontré la médaille de sainte Anne, attachée au cou de l’enfant, et s’était brisée comme du verre. De plus, le bras de l’assassin était paralysé, la main crispée sur l’arme.

Quand le jour parut, le misérable, saisi d’épouvante, alla lui-même se livrer à la justice, et les voyageuses regagnèrent leur demeure, en bénissant Dieu d’un pareil miracle.


(Cette légende nous a été racontée, dans notre enfance, par Mlle Angélique Morel Bois-Greffier, alors âgée de 72 ans, morte depuis longtemps, petite-fille de Mme Morel de la Silandais, née Chantal.)