Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/175

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sa famille, sa mère pleura à l’idée de se séparer de son fils ; mais cependant comme la cause qu’il allait défendre était noble et louable, elle ne chercha pas l’en détourner.

Son père lui fit don d’une longue rapière, fine lame qui avait été bénite autrefois par un saint de Bretagne, et qui était encore teinte du sang de l’ennemi.

Louis fit ses adieux à Jeanne et à son père et, après avoir pris congé des siens, partit suivi d’un jeune paysan qui, pour ne pas quitter son maître, lui proposa de l’accompagner en qualité d’écuyer.

Du reste, à cette époque des croisades, la foi était vive dans tous les cœurs.


II

Lorsque les troupes chrétiennes arrivèrent sous les murs de la Ville Sainte, un terrible combat s’engagea.

Les assiégés se défendirent si vaillamment que les croisés furent un instant forcés de se replier ; mais leurs chefs les rallièrent, relevèrent leur courage et la bataille recom-