Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/176

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mença. Cette fois les infidèles furent vaincus et s’enfuirent de toutes parts.

Louis du Plessis eut la douleur de voir son écuyer, atteint d’un javelot, mourir à ses côtés, tandis que lui semblait être invulnérable. Au plus fort de la mêlée où il s’était résolument avancé, sa flamberge faisait merveille. Les infidèles reculaient épouvantés devant cette terrible lame qui tuait son homme à chaque coup.

Le jeune Breton venait de transpercer un Sarrasin qui, en tombant par terre, eut encore le courage de le mordre à la jambe. Notre guerrier se retourna et lui enfonça, de toute sa force, son épée au travers du corps. Malheureusement, l’arme rencontra un caillou et se brisa par la moitié.

Il ne restait à Louis qu’un tronçon d’épée qui ne pouvait guère lui être utile pour se défendre. Au même instant, un rire satanique partit à ses côtés et il vit s’avancer vers lui un grand gaillard, noir comme un nègre, qui semblait le défier par son air insolent.

Louis, exaspéré de son accident et de l’ef-