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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/186

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La jeune châtelaine s’y rendait chaque jour, accompagnée de ses deux enfants, pour prier la mère du Christ de ne pas l’enlever aux deux petits êtres qui avaient tant besoin d’elle.

Le moment terrible approchait et Louis, aussi triste qu’à son retour de la Terre Sainte, recommença ses promenades, ses chasses et ses courses échevelées jusqu’au jour où il aperçut Satan assis au pied des pierres grises des landes. Alors il n’osa plus sortir de peur de le rencontrer.

Hélas ! les dix années expirèrent. Jeanne effrayée à son tour, car elle aussi avait vu le démon rôdant près du castel, s’en alla de nouveau se jeter aux pieds de la Vierge afin de la prier de ne pas l’abandonner dans un pareil moment.

Qu’on juge de son étonnement, de sa surprise, de sa joie lorsqu’elle vit la statue de

    bable, puisque celle-ci fut édifiée beaucoup plus tard, par un membre de la famille du Bouëxic qui, ayant couru un grand péril en Espagne, avait fait le vœu d’élever, sur ses terres, une chapelle en l’honneur de Notre-Dame du Mont-Serrat.