Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/215

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gent et le félicita d’être aussi exact à payer son terme.

Puis il ajouta :

— Mon ami, je suis trop occupé en ce moment pour te faire une quittance, tu viendras la chercher dans quelques jours.

— À votre volonté, notre maître, répondit le fermier, j’ai confiance en vous, et je viendrai la crir dimanche prochain en allant à la messe.

Grand Dieu ! faut-il avoir du guignon tout de même : le propriétaire de la métairie du père Malvat mourut, de mort subite, le lendemain du jour où il avait reçu ses fermages.

Le malheureux fermier eut presque une faiblesse en apprenant cette nouvelle. Il courut bien vite déclarer aux héritiers du défunt qu’il avait payé son terme le jour de Noël ; mais ceux-ci lui répondirent :

— Vous avez un reçu ?

— Nenni, mon maître était occupé, et n’eut pas le temps de l’écrire.

— C’est malheureux pour vous, répondirent-ils, mais comme nous ne sommes pas obligés de vous croire, si vous ne produisez