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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/234

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ajouta-t-elle. Quant à votre salaire, en voici toujours la moitié ; je ne vous remettrai le surplus qu’à votre retour, si vous nous débarrassez complètement de ce maudit bossu.

— Comptez-y, ma fille. Et il emporta le second cadavre, sans se douter de la ruse dont il était dupe.

Arrivé au bord de la rivière, il remplit le sac de grosses pierres, le lia solidement et le jeta dans un endroit profond. Puis il revint au manoir chercher sa récompense en passant, toutefois, chez lui pour y prendre sa hache, afin d’aller fendre du bois dans une ferme voisine.

Comme il approchait du château, il aperçut dans l’avenue un petit bossu, avec des papiers sous le bras, qui sautillait sous les arbres comme une pie qui va aux noces.

« Comment ! encore le bossu ! Oh ! cette fois, engeance maudite, je te fends la tête en deux. »

Il courut après M. du Harda (car c’était lui) et, malgré tout ce que put lui dire ce dernier en se sauvant à toutes jambes,