Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/265

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séparer, se promettant de se retrouver un jour.

Le plus jeune des deux frères, et le plus intelligent, eut un soir un bois à traverser. Il y pénétra, et bientôt des lumières ayant attiré ses regards il se dirigea de leur côté.

Des voix et des rires s’échappant des fenêtres ouvertes d’une maison, puis le bruit des assiettes et des verres lui apprirent qu’il y avait de nombreux convives à table. S’étant approché doucement et caché derrière un buisson, il put entendre les conversations, et se convaincre promptement qu’il se trouvait à la porte d’un repaire de brigands.

Mais ce qui l’intéressa davantage ce fut d’apprendre que la fille unique du roi était très malade, même en danger de mort et que son père désolé promettait la main de son enfant, à celui qui la guérirait.

— Elle doit mourir, dit l’un d’eux, pour punir le roi d’avoir fait pendre notre camarade Guillaume.

— De quelle maladie est-elle atteinte ? demanda un autre qui semblait une nouvelle recrue de ces malandrins.