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LES TROIS FRÈRES

minait tous les autres arbres du voisinage.

Cette opération accomplie, les trois frères se séparèrent.


II

Nous ne suivrons pas les deux aînés, qui, d’ailleurs, continuèrent à mener la même existence que par le passé, c’est-à-dire à dépenser tout l’argent qu’ils gagnaient sans songer à faire d’économies pour les mauvais jours.

Le jeune, appelé Louis, voulut voir du pays. Il travaillait avec ardeur partout où on voulait bien lui donner de l’occupation, puis, lorsqu’il avait amassé quelques épargnes, il s’éloignait vers d’autres contrées.

Il arriva un soir, exténué de fatigue, dans une ferme où il trouva, tout le monde en pleurs.

Le maître de maison, malgré son chagrin, accueillit l’étranger avec bienveillance, lui offrit l’hospitalité pour la nuit, et l’invita à prendre part à leur repas.