releva, l’aida à marcher, la conduisit dans sa propre demeure.
L’ouvrière offrit son lit à la sorcière, se réservant seulement une mauvaise paillasse qu’elle jeta dans un coin, disant qu’à son âge c’était suffisant et qu’on dormait bien partout.
Non seulement elle logea la vieille, mais elle l’entretint du mieux qu’elle put.
Des mois s’écoulèrent ainsi, et l’état de la bonne femme ne fit qu’empirer. Bientôt l’hiver vint, les dépenses augmentèrent car il fallait du feu, de la lumière, et les ressources de l’ouvrière allaient s’amoindrissant.
Les personnes qui lui donnaient du travail, contrariées de voir qu’elle avait recueilli la mendiante, se vengèrent en l’empêchant de gagner sa vie.
La pauvre enfant fut obligée de vendre, pour deux écus, une petite croix qui lui venait de sa mère et à laquelle elle tenait beaucoup. Cet argent lui servit à acheter des remèdes pour la malade.
Une autre fois elle vendit son linge et ses