Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/317

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ouverture conduisant à une seconde pièce éclairée par quelques rayons de soleil qui filtraient à travers les fissures du rocher.

Marie hésitait à entrer, lorsqu’elle s’arrêta, surprise, en entendant un chant, d’une douceur ineffable, qui la rassura complètement et lui donna le courage d’avancer.

D’abord elle ne vit rien. Puis ayant fait le tour de la grotte, elle constata qu’elle était vide. Un vieux rouet seul, oublié dans un coin, paraissait avoir été abandonné à cause, sans doute, de son mauvais état.

L’ouvrière s’en approcha et remarqua qu’il était tout mirodé[1], et qu’il avait dû être, autrefois, un objet de valeur. À sa forme ancienne, elle supposa qu’il avait plus de cent ans d’existence.

Elle fureta dans tous les coins afin de découvrir le chanteur qui l’avait charmée : mais ses recherches furent vaines, et cependant il était impossible de fuir, puisqu’il n’y avait pas d’autre issue.

Marie, découragée, s’apprêtait à retourner

  1. Sculpté.