ci partit au galop, dévorant l’espace, comme si elle était poursuivie par un loup.
Bientôt, en effet, elle se mit trembler et dit à son cavalier :
— Regarde derrière toi, si tu n’aperçois rien ?
Jean détourna la tête et poussa un cri d’effroi.
— Ma marraine nous poursuit, et gagne de vitesse sur nous, que faire ? que faire ?
— Jette l’étrille dans sa direction.
Immédiatement des arbres sortirent de terre, formant une forêt remplie de ronces et de lianes infranchissables, qui obligèrent la fée à en faire le tour.
Pendant ce temps-là, la jument continua sa course échevelée sans se reposer un seul instant.
Tout à coup, elle se mit encore à frémir de tous ses membres, et reprit :
— Regarde derrière toi, si tu n’aperçois rien ?
— La voici, la voici, s’écria Jean.
— Jette la brosse bien vite.
Aussitôt un bruit effroyable se fit en-