Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/115

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où il entendit vanter les miracles de saint Léonard.

Il n’avait pas oublié Mlle H*** et, entraîné, lui aussi, par des dames amies de sa famille, alla en pèlerinage à la chapelle du Pertre.

Presque aussitôt il reçut une lettre, datée de Nice, dans laquelle M. H*** lui annonçait qu’en présence de l’état de santé de sa fille qui pensait toujours à lui, il le priait, s’il était encore dans l’intention de l’épouser, d’aller les rejoindre immédiatement.

M. P*** partit aussitôt ; mais quel ne fut pas son désespoir en retrouvant celle qu’il avait connue si belle, si fraîche, aujourd’hui pâle, amaigrie et pouvant à peine se soutenir ! Il n’y avait pas d’illusion à se faire, la mort était proche. Mlle H***, de son côté, ne se dissimulait pas qu’elle n’avait plus que peu de jours à vivre. Mais avant de quitter ce monde, elle appela celui qu’elle aimait toujours et lui fit promettre, — ce qui d’ailleurs s’est réalisé, — qu’il épouserait sa sœur un peu plus jeune qu’elle.

La pauvre mourante voulut ainsi que les deux êtres qui lui étaient chers fussent unis