Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/130

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— Ah ! oui, mes promesses, je les tiendrai.
En dépit d’ma mèr’, je t’épouserai.

Ma mère est cruelle, elle ne veut pas,

Ce sera quand mêm’, ne t’embarrass’ pas.


bis.




Mon père a l’cœur tendre, il se calmera ;
Me voyant éprise, il me mariera ;

Puisque c’est la mod’ d’y faire l’amour,

Puisqu’on se marie chacun à son tour.


bis.




M’y voilà mariée, et dans ma maison,
Mais au lieu d’un homm’, j’n’ai qu’un vagabond.

Au long de la semaine il est toujours soûl

Sans s’y mettre en pein’ d’y gagner cinq sous.


bis.




D’y boir’ la chopine on n’t’en empêch’ pas,
D’caresser les fill’s ça n’t’appartient pas.
Laisse la pratique à ces jeun’s garçons,
Car c’est la ruine de notre maison.

Monte dans ma chambr’, voilà l’escalier,

Nous parl’rons ensemble en sécurité.


bis.


(Betton.)