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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/140

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La Fille qui prend la place de son amant dans la prison

Dessur les ponts de Nantes,
J’allis m’y promener,
J’y rencontris ma blonde,
Voulus la caresser ;
Mais les juges de Nantes,
M’ont rendu prisonnier.

Elle s’habillit en page,
En papillon joli,
Dans les prisons de Nantes,
La belle s’y rendit.
— Prenez mon habit d’ femme,
Enfourchez mon cheva.

Au bout de quinze jours,
Elle fut condamnée.
On la jugit à pendre,
Sur la place de Nantes,
À pendre ou à brûler
Par un jour de marché.