Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ils paient de la même façon le sonneur de cloches ; et plus ils sont généreux, plus le carillon se prolonge.

Dans le bourg, quand on entend sonner longtemps un baptême, on ne manque pas de dire : « Il y a gras aujourd’hui pour le sonnou ! »

À la porte de l’église, des enfants attendent avec impatience la sortie du baptême, parce qu’on leur jette des dragées. S’il s’agit du baptême d’un enfant riche, des sous accompagnent les bonbons.

Le parrain et la marraine ont un grand cornet rempli de dragées, un peu plus fines que celles jetées aux enfants, et ils en offrent, dans le bourg et le long de leur chemin, aux amis et connaissances.

On donne à manger aux enfants dès le lendemain de leur naissance. C’est généralement une bouillie épaisse qui les rend fort malades. Il n’y a à résister à ce régime que ceux qui sont vraiment vigoureux.