Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/158

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Moi j’lui cont’ les mienn’s aussi,
C’est mon favori, c’est mon favori !
Oui je l’aurai pour mon époux,
En dépit des jaloux.

— Ô ma fille, n’m’en parle pas,
Tes parents n’voudront pas.
Quand ton papa saura cela,
Il t’y frappera, il t’y frappera !
Et pour en finir au plus court,
Faut le quitter ce jour.

— Ma foi, non, je ne quitt’rai pas
Un amant plein d’appas.
Il a pour moi d’l’amitié,
Ma foi je l’aurai, ma foi je l’aurai !
Il est jeune et rempli d’honneur,
Il posséd’ra mon cœur.

(Langon.)
Oh ! non, n’m’en parlez pas

— Ma fille, il faut vous marier,
Vous avez bientôt vingt ans d’âge.