Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/176

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Nous avons tiré
Notre sort, la belle,
Nous avons tiré
Notre liberté.

À la première auberge,

Nous avons bu ;


bis.
Buvons, chantons,

Faisons l’amour aux filles.
Soyons contents
D’aller au régiment.

Dans les jours qui suivent le tirage, les conscrits se cotisent entre eux pour acheter des bouquets de fausses fleurs qu’ils vont offrir aux filles nées la même année qu’eux et qui sont, disent-ils, de leur année de tirage. Celles-ci, en recevant les fleurs, embrassent les jeunes gens et leur offrent du vin.